Du discours de Belfort à la consultation citoyenne : quelques clés de compréhension sur la politique énergétique de la France

Contributeurs : Karim Megherbi, Camille Charpiat, Johann Tardy, Nicolas Smadja

Alors qu’une grande consultation sur l’avenir énergétique de la France est ouverte jusqu’au 31 décembre 2022, un sondage OpinionWay-Square pour « Les Echos » et « Radio Classique » [REF 1] indique en novembre 2022 que 70 % des Français estiment que la stratégie énergétique du gouvernement est « peu claire ».

Pour comprendre un peu mieux cette stratégie énergétique, revenons sur deux moments marquants de la politique énergétique française.

Illustration © Camille Charpiat

Le Président de la République, Emmanuel Macron, a prononcé le 10 février 2022 à Belfort l’un des plus importants discours du quinquennat. En 55 minutes, il a posé les grands axes de la politique de décarbonation du système énergétique français et plus particulièrement de la politique électrique qu’il souhaitait pour notre pays.

Son discours s’appuie essentiellement sur les résultats de l’étude « Futurs énergétiques 2050 » [REF 2] réalisée par notre opérateur de réseau de transport de l’électricité (RTE) et dont le rapport complet a été rendu public le 25 octobre 2021. Nous proposons ici d’analyser le discours de Belfort au regard des conclusions de ce rapport.

Notons toutefois qu’un second discours du Président de la République a précisé sa politique en matière d’énergie : il s’agit de son intervention le 22 septembre 2022 à Saint-Nazaire, près du premier parc français d’éoliennes en mer. Le contexte a alors bien changé, puisqu’une crise énergétique majeure s’installe en Europe. Toutefois, comme nous le verrons dans la suite de cet article, si ce second discours n’a pas annoncé de changement de cap, il a toutefois comporté quelques nuances qui doivent être mentionnées.

L’électricité en France ne représente certes aujourd’hui que 25% de la demande finale, et celle-ci est déjà largement décarbonée. Mais pour nous séparer des fossiles, ce qui est autant un impératif climatique qu’énergétique comme le montre la crise actuelle, nous allons remplacer une partie significative de nos procédés de combustion par des procédés électriques. En conséquence, la consommation d’électricité augmentera, et elle deviendra le premier vecteur énergétique de France d’ici 2050. Notre système électrique va ainsi connaitre des évolutions profondes et il devra impérativement présenter le plus bas bilan carbone possible. Le présent article entre dans le détail de ces considérations.

1. Le discours de Belfort, dans le prolongement des études de RTE

Dans son discours à Belfort, le Président de la République a indiqué les 3 axes essentiels de nos politiques de décarbonation de l’énergie :

  1. La baisse de notre consommation en énergie et l’électrification des usages
  2. Les énergies renouvelables (EnR)
  3. Le nucléaire

Son discours repose essentiellement sur les résultats de l’étude de RTE (« Futurs énergétiques 2050 »), qui a duré deux ans et a impliqué des centaines d’acteurs, privés, publics, et représentants de la société civile. Elle a occasionné plus d’une cinquantaine de réunions réparties en une dizaine de groupes de travail, ainsi qu’une consultation publique qui a vu près de 4,000 retours. Elle a mobilisé de nombreuses expertises de différents domaines, comme la climatologie, la géologie, la sociologie, l’hydrologie, l’environnement et bien d’autres. Elle s’appuie sur des modélisations poussées des équilibres offre-demande en pas de temps court (minute, heure) pour les 30 prochaines années réalisées à partir de centaines, voire des milliers d’informations collectées auprès de chaque filière ou partenaire concerné, ou bien encore à partir des données de réseaux françaises et européennes.

Ainsi, même si son contenu peut ne pas faire l’unanimité parmi l’ensemble de la population française, la qualité du document et sa présentation détaillée d’un panel varié de scénarios de mix énergétiques, permettent enfin d’identifier et de chiffrer la plupart des avantages et inconvénients des principales trajectoires que nous pourrions suivre. Il s’agit donc d’une excellente référence pour notre pays sur ces questions.

Cette étude élabore 6 scénarios possibles pour 2050 :

  • 3 scénarios sans nouveau nucléaire, dont un avec une accélération forcée des déclassements (arrêts) des centrales historiques, conduisant la France à un mix 100% EnR en 2050 ;
  • 3 scénarios avec construction de nouveaux réacteurs nucléaires, suivant un plan d’investissement basé sur les données fournies par la filière nucléaire. Ceux-ci impliquent la construction d’au moins 6 EPR (Evolutionary Power Reactors, réacteurs nucléaires de dernière génération), et jusqu’à 14, que l’on pourrait ensuite compléter avec des SMR (petits réacteurs modulaires, entre 10 et 300 MW environ par unité), et la prolongation de la durée de vie des centrales actuelles au-delà de 60 ans si les études sont concluantes.

Le cas maximum en termes de capacités de production nucléaire (scénario N3, avec 14 EPR, des SMR, et un prolongement à plus de 60 ans de certaines centrales), correspondrait à 50 GW de nucléaire en opération sur le sol français en 2050, ce qui est considéré par la filière, selon les données dont elle dispose aujourd’hui mais qui pourront être revues, comme étant sa capacité de gestion maximale.

Tous ces scénarios (figure 1) indiquent qu’en 2050 la France aura un mix électrique avec une part d’énergies renouvelables beaucoup plus forte qu’aujourd’hui. Elle passerait de 10% en 2022 à au moins 50% en 2050, et plus de 60-70% dans la majorité des scénarios.

Figure 1 : Scénario du mix électrique France 2050 – Source : RTE – Futurs Energétiques

2. La baisse de notre consommation énergétique est indispensable

L’énergie en France provient de différentes sources : gaz, pétrole, charbon, nucléaire, EnR, biomasse.

  • Une partie de ces sources (environ 25%) sert à faire de l’électricité : le gaz et parfois le charbon qui sont utilisés dans les centrales thermiques, le nucléaire, et les énergies renouvelables comme l’hydraulique, le solaire et l’éolien. L’électricité ne représente ainsi en France qu’un quart de notre énergie finale (figure 2).

  • Une autre partie (75%) est utilisée directement par combustion ou extraction chimique : le pétrole dans les moteurs thermiques et la pétrochimie, le gaz dans l’industrie et l’habitat, le charbon dans l’industrie. Elle provient essentiellement de fossiles.

Figure 2 : Consommation énergétique finale en France par source en 2020 – Source : Chiffres clés de l'énergie - Edition 2021

Afin de réduire nos émissions de gaz à effet de serre, le Président de la République a réaffirmé l’objectif de baisse de notre consommation énergétique finale : -40 % d’ici 2050, soit -1.8 %/an. Historiquement, la baisse de notre consommation a suivi un rythme de -0.5% depuis le début des années 2000.

L’effort de réduction supplémentaire demandé, qui demande donc de multiplier la baisse de notre consommation par 3,5, est considérable. Cette baisse passera selon lui par :

  • La sobriété
  • L’électrification des usages
  • L’efficacité énergétique et la chasse aux pertes énergétiques
  • L’innovation, appliquée à l’ensemble des trois points précédents

Toutefois, si notre consommation d’énergie finale doit diminuer, le Président de la République rappelle qu’une partie de notre consommation non électrique fossile d’aujourd’hui (les 75% mentionnés précédemment) doit basculer vers l’électricité décarbonée. La demande pour cette dernière va alors augmenter. Pour bien comprendre comment notre demande énergétique peut diminuer alors que notre demande en électricité va augmenter, voici un graphique (figure 3) qui montre cette évolution :

Figure 3 : Evolution projetée de la consommation d’énergie finale et de la part d’électricité en France - Source : Futurs Energétiques 2050 - RTE

Le Président fait ainsi référence à une hausse de +60 % de la consommation d’électricité, ce qui signifie une consommation électrique finale de 750 TWh par an. Nous nous situerions donc dans le haut du cône des possibles des trajectoires de RTE, en ligne avec les projections d’EDF (qui estime que la consommation augmentera de 2 % par an jusqu’en 2050, contre 1 % pour le scénario de référence de RTE). Ainsi, l’électricité représenterait en 2050 au moins 55 % de notre énergie finale totale.

Pour mener cette électrification des usages, plusieurs secteurs à développer ont été mentionnés par le Président de la République :

  • Les réfections des bâtiments et les programmes d’isolation thermique
  • La voiture électrique : accélérer la conversion du parc existant et créer une filière de production de batteries, avec notamment 3 sites identifiés pour des giga factories (en Hauts-de-France et Grand Est).
  • La production d’acier et de ciment, pour laquelle l’hydrogène est appelé à jouer un rôle central
  • Le développement des industries liées aux technologies nécessaires à la décarbonation, en particulier la filière hydrogène, les énergies renouvelables, le nucléaire (EPR et Small Modular Reactors (SMR)), et le gaz vert avec un objectif de 10% de gaz renouvelable injecté dans les réseaux de gaz d’ici 2030.

Des centaines de millions, voire des milliards d’euros, vont être injectés dans chacun de ces secteurs pour soutenir le développement de la recherche, de l’innovation et de l’industrie. De nombreuses créations de sociétés et d’emplois sont donc à prévoir dans ces activités.

Il a été annoncé par exemple un milliard d’euros pour les SMR, 1 milliard d’euros pour l’éolien flottant et les nouvelles technologies solaires photovoltaïques, 200 millions pour une « giga factory » d’électrolyseurs et un projet de réservoir d’hydrogène.

Les figures 4 et 5 ci-dessous montrent le détail de la hausse de la demande en électricité dans le scénario de référence de RTE (donc 650 TWh seulement) et le cône des possibles. Le discours d’Emmanuel Macron se situerait dans la fourchette haute 750 TWh :

Figures 4 et 5 : Détail de l’évolution projetée de la consommation d’électricité en France - source : Futurs énergétiques 2050 - RTE

3. Le scénario énergétique proposé par le Président se base sur un scénario « N2 » légèrement ajusté

Le Président de la République a annoncé sa décision de construire 6 EPR, et de prolonger les réacteurs nucléaires existants pour que leur durée de vie atteigne au moins 50 ans, en fonction des avis de l’Autorité de Sureté Nucléaire (ASN). Si cette décision est entérinée, tous les scénarios de RTE de type « M » étudiés par RTE, qui ne comprennent aucun nouveau nucléaire, ne seraient plus applicables. En termes de répartition de production entre moyens nucléaires et renouvelables, la France serait donc au moins dans le scénario N1 de RTE (6 EPR ; 25 % de nucléaire, 75 % d’EnR), voire dans le scénario N2 ou N3.

Toutefois, Emmanuel Macron a également annoncé des capacités cibles pour chaque technologie : plus de 178GW pour les énergies renouvelables, dont 100 GW de solaire, 38 GW d’éolien terrestre et 40 GW d’éolien offshore, ainsi que 25 GW de nouveau nucléaire (14 EPR et des SMR).

Il semble ainsi reposer son discours sur un scénario N2 (14 EPR) légèrement ajusté avec des SMR, plus de solaire, et moins d’éolien terrestre, ce qui impliquerait que notre mix en 2050 serait environ à 2/3 d’EnR et 1/3 de nucléaire (figures 6 et 7) :

Figures 6 et 7 : Détail des scénarios « N1 » et « N2 », nouveau nucléaire - source : Futurs énergétiques 2050 - RTE

Afin de passer d’un scénario N1 à un scénario « N2 ajusté », le Président de la République a ainsi lancé deux travaux exploratoires :

  1. l’étude de la construction de 8 nouveaux EPR
  2. l’étude par EDF et l’ASN de la prolongation des réacteurs au-delà de 50 ans. Rappelons en effet que le Président de l’ASN avait déjà indiqué que certains réacteurs ne dépasseraient pas 50 ans.

Il accompagne ces travaux préparatoires d’un soutien à la filière SMR avec l’objectif de présenter un projet pilote d’ici 2030.

4. Pour les filières renouvelables : la simplification des procédures et une implication accentuée des citoyens

Le Président de la République a rappelé la nécessité d’un fort développement des énergies renouvelables en France, ne serait-ce que du fait de l’impossibilité de raccorder de nouveaux réacteurs, en-dehors de Flamanville 3, avant au moins 15 ans, soit d’ici 2037. Il propose deux axes de mesures :

  1. Augmenter la participation des citoyens et les concertations locales, pour s’assurer que toutes les parties prenantes aux projets soient satisfaites
  2. Une fois le projet accepté localement, simplifier les procédures.

Le Président de la République a en effet indiqué que les durées très longues de développement des projets solaires et éoliens étaient contre-productives, à partir du moment où localement ceux-ci étaient acceptés. D’une part cela renchérit inutilement le coût des projets, ce qui implique une augmentation du prix du kWh proposé dans les appels d’offres, et d’autre part, cela augmente les risques de développement. Il note qu’il n’est pas acceptable de constater des durées de développement allant jusqu’à 5 ans pour le solaire, 7 ans pour l’éolien, pour des temps de construction en fait très courts, parfois de quelques mois seulement.

Il a rappelé que ces projets, que ce soit l’éolien en mer, le solaire ou bien l’éolien terrestre, peuvent tout à fait être développés harmonieusement sur notre territoire, en consultant et faisant participer l’ensemble des parties, en choisissant les sites de façon appropriée, et en les faisant s’inscrire dans une démarche de développement local, dans le respect de la biodiversité et d’une intégration paysagère.

Des chiffres ont été annoncés pour chaque technologie :

  • Il propose de mettre l’accent sur le solaire, qu’il pense moins cher et plus simple à intégrer. Il a cité la possibilité de développer ces projets sur des zones militaires, ou bien agricoles avec l’agrivoltaïsme*. Il a exprimé le souhait d’un développement équilibré entre la toiture et les centrales au sol. Une capacité d’au moins 100 GW à horizon 2050 a été annoncée, contre environ 13,5 GW aujourd’hui.

  • Le développement de l’éolien terrestre reste important mais moins ambitieux que prévu (au lieu d’un doublement d’ici 2030, ce doublement est prévu pour 2050), du fait des contraintes paysagères notamment. Une capacité de 38 GW a donc été annoncée pour 2050, contre environ 20 GW aujourd’hui.

  • Enfin, le développement de l’éolien offshore est aussi vu comme une priorité, avec environ 50 parcs annoncés pour 2050 pour un objectif de 40 GW.

*L’agrivoltaïsme est une pratique qui consiste à mêler la production d’électricité renouvelable avec l’élevage d’animaux ou la culture de végétaux. Il existe plusieurs techniques agrivoltaïques mais la plus répandue consiste à couvrir certaines productions agricoles (vignes, fruits, légumes) d’une toiture amovible et orientable faite en panneaux photovoltaïques.

5. Une trajectoire pour la restructuration de la filière nucléaire

Le Président indique que les scénarios sans nucléaire, selon les résultats de l’étude de RTE ci-dessous, semblent plus complexes. Il indique également que le coût global du système serait plus faible avec la présence de nouveau nucléaire, selon les hypothèses prises par RTE (voir les figures 8 et 9) :

Figures 8 et 9 : Coûts et incertitudes des scénarios de RTE - source : Futurs énergétiques 2050 - RTE

Des chiffres ont été annoncés :

  • La confirmation du souhait de lancer 3 paires d’EPR, soit 10 GW, qui devra suivre la procédure d’acceptation public et institutionnel pour devenir effectif. Le démarrage de la construction de la première paire serait prévu pour 2028, avec un objectif de mise en service autour de 2035. Les mises en service des 2 autres paires arriveraient toutes les 4 années suivant le premier raccordement ;

  • L’option de poursuivre avec 4 autres paires d’EPR, soit environ 13.1 GW ;

  • Et la construction de plusieurs SMR de 1 à 2 GW apparemment, puisque le président annonce 25 GW, chiffre qu’il devra confirmer.

Le Président a indiqué que des audits externes ont été conduits pour évaluer les capacités de notre filière nucléaire à exécuter ce scénario, et que les conclusions de ces audits seront rendus publics. Il a également confirmé qu’une large restructuration de la filière va être lancée autour d’EDF, avec des soutiens financiers importants de plusieurs dizaines de milliards annoncés pour lui donner les moyens de mener à bien ces différents chantiers. L’ARENH va également évoluer vers un autre mécanisme. Le 1er chantier d’EPR 2 devant démarrer en 2028, cela laisse donc 7 ans pour reconstituer la filière.

6. Le discours de Saint-Nazaire : pas d’inflexion, mais des précisions

Sept mois après le discours de Belfort, le Président de la République a de nouveau pris la parole sur l’avenir énergétique de la France, à l’occasion de la mise en service du parc éolien en mer de Saint-Nazaire. Le contexte a alors bien changé, puisque du fait de la limitation des exportations de gaz de la Russie vers l’Europe, de l’indisponibilité de la moitié de son parc nucléaire, et de niveau hydrologique historiquement bas, la France affronte une crise énergétique majeure.

Ce nouveau contexte bouleverse-t-il pour autant la politique gouvernementale en matière d’énergie ? Les 3 axes principaux sont en tous cas maintenus, à savoir :

  1. La sobriété énergétique

L’objectif est de baisser la consommation d’énergie de 40% à horizon 2050, ce qui nécessite selon Emmanuel Macron d’augmenter la consommation d’électricité de 40 % au même horizon (soit 20 % de moins qu’initialement annoncé).

  1. Le développement du nucléaire

Le Président de la République confirme le souhait de construire 3 paires d’EPR, suivis de 4 autres, et le développement en parallèle de SMR. Il a annoncé pour ce faire la renationalisation d’EDF ainsi qu’un « immense plan de recrutement, de formation, d’entretien des compétences ».

  1. Le développement des énergies renouvelables

Les cibles sur les énergies renouvelables électriques ne varient pas par rapport au discours de Belfort : 100 GW pour le solaire photovoltaïque, 40 GW pour l’éolien en mer en 2050. Pour l’éolien terrestre, dont l’objectif annoncé en février 2022 pouvait sembler peu ambitieux, aucun chiffre n’a été donné, mais Emmanuel Macron a confirmé la volonté de poursuivre son développement : « si on veut atteindre notre sobriété et nos objectifs 2050, on devra faire de l’éolien sur terre ».

En somme, les objectifs chiffrés varient peu. Toutefois, l’accent est mis sur la sobriété et sur l’accélération pour le développement des projets. Pour cela, le Président de la République mise sur davantage de planification, et des projets de loi dédiés.

Deux projets de loi seront ainsi examinés par le Parlement pour répondre d’ores et déjà aux axes 2 et 3, en attendant la prochaine loi de programmation pluriannuelle de l’énergie en 2023 :

  • un projet de loi « Accélération de la Production des énergies renouvelables », examiné en novembre 2022 par le Sénat et décembre 2022 par l’Assemblée nationale ;

  • et un projet de loi pour faciliter la construction de nouveaux réacteurs EPR sur les sites de centrales nucléaires existantes, et qui devrait être discuté par les parlementaires début 2023.

Si les axes de la politique énergétique sont donc bel et bien définis, la manière de les mettre en œuvre doit encore être précisée dans la loi. Et la loi elle-même doit confirmer ou infirmer les objectifs souhaités par le Président de la République, qui n’ont pas de valeur législative pour le moment. En effet, c’est au Parlement de fixer les prochains objectifs dans le cadre de la Programmation Pluriannuelle de l’Energie, en tenant compte de la consultation citoyenne à laquelle nous sommes tous incités à participer.

Cet article est la première partie d’un état des lieux de la politique énergétique actuellement annoncée par le gouvernement. Une analyse plus détaillée de la mise en œuvre de ces objectifs, de leur faisabilité et de leur pertinence au regard de nos impératif de sécurité énergétique et de neutralité carbone, sera menée dans le prochain article d’Avenirs Énergétiques.

Bibliographie

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